Comme on l’a vu précédemment, l’empreinte carbone d’une école peut être particulièrement importante. Parmi les postes clés, c’est sans surprise la consommation directe d’énergie qui est la cause principale des émissions de gaz à effet de serre avec une part de 49%, soit plus de 400 kg éq CO2 émis par élève et par an. Ces émissions sont en grande partie dues au chauffage des bâtiments scolaires, qui représente près des trois quart de la consommation d’énergie (source : COREN asbl, Solidar’climat).
La question du chauffage est un enjeu important pour toute école et a de nombreuses implications. Grand consommateur d’énergie fossile, le chauffage touche aux changements climatiques, à l’épuisement des ressources, à la qualité de l’air… Poste important du budget de l’école, son amélioration peut nécessiter des investissements substantiels mais aussi permettre de précieuses économies. Enfin, il concerne au premier plan tous les occupants de l’école, depuis leur simple confort jusqu’à leur santé !
Passons en revue quelques actions utiles pour réduire l’impact de celui-ci.
Réaliser une évaluation de l’enveloppe du bâtiment afin d’identifier les postes prioritaires à améliorer (isolation des murs, du toit et du plancher des combles, remplacement des vitrages et des châssis, isolation des tuyauteries, etc.). Informations utiles: https://energieplus-lesite.be
qui sont contre des murs extérieurs peut aussi être une solution efficace contre les pertes de chaleur et est une chouette activité à réaliser avec les élèves.
La période de chauffe est-elle bien définie, y compris une interruption lors des congés scolaires ? Durant cette période, y a-t-il un ralenti nocturne efficace ? L’horaire de chauffe quotidien est-il suffisamment précis ? La courbe de chauffe est-elle configurée au mieux ? Enfin, si des locaux disposent de leur propre circuit de chauffage et sont inoccupés, leur chauffage est-il suspendu ?
Quel que soit l’efficacité de votre système de régulation central, il est indispensable de doter les radiateurs de tous les locaux de vannes thermostatiques permettant d’interrompre l’arrivée d’eau chaude lorsque le local atteint prématurément la température souhaitée, par exemple grâce à une occupation importante ou un ensoleillement favorable. Des vannes institutionnelles bloquées sur 3 dans les classes (20°C) et 1 dans les corridors (16°C) évitent les manipulations par les occupants.
Une fois la demande en chauffage rationnalisée, il est temps de s’interroger sur l’efficacité de la chaudière. Est-elle toujours bien dimensionnée par rapport aux besoins de l’école ? Est-elle configurée correctement pour fournir le meilleur rendement ? Faut-il envisager une amélioration de l’installation ou son remplacement ? Vous retrouverez plusieurs outils d’aide à la décision sur https://energieplus-lesite.be
Il est nécessaire qu’une personne ait une vue globale sur l’ensemble des questions de chauffage dans l’école. Cet oiseau rare devra avoir une bonne compréhension de notions aussi variées que le fonctionnement de l’installation de chauffage ou la comptabilité énergétique. Plus important, il sera le relais entre les aspects techniques et les occupants des bâtiments. C’est lui qui collectera le ressenti (le plus souvent les plaintes) des usagers et saura ainsi réguler précisément l’installation. Il pourra aussi faire œuvre de pédagogie : expliquer aux occupants le bien fondé de telle ou telle installation, communiquer le planning des améliorations à venir, etc.
« Compter, c’est déjà réduire ! ». Cet adage est particulièrement vrai en matière de chauffage. Suivre de près l’évolution de sa consommation, c’est se donner toutes les chances de prévenir d’éventuels débordements. Les prix pouvant fluctuer, il vaut mieux être attentif à la quantité d’énergie consommée plutôt qu’au montant des factures. Encore mieux, normaliser sa consommation permet de relativiser les aléas du climat lors de la lecture de vos données.
Mettre en place une procédure pour assurer que le contrôle et l’entretien de la chaudière soit fait régulièrement et que l’état des radiateurs soit vérifié (poussière, fuite, purge, état des vannes thermostatiques, etc.). Le contrôle périodique de la chaudière est obligatoire et sa fréquence dépend du type de combustible (cf. règlementation Wallonie et Bruxelles). Définir un responsable, la fréquence des vérifications et consigner les résultats dans un rapport peut faciliter le suivi sur le long terme.
afin d’assurer des comportements responsables (habillement adéquat, éviter les courants d’air, etc.). Citons par exemple la journée Gros-Pull, un accord « 50-50 » entre la direction et l’ecoteam où la moitié des économies réalisées sont affectées à un projet mobilisateur pour l’école (aire de jeux, etc.), l’organisation d’une journée sur le thème de l’énergie, etc.
peut aussi être intéressant : quelles sont les méthodes de production et de transformation de l’énergie (cours de sciences), quels sont les impacts des modes de production sur l’environnement (climat et biodiversité, cours de biologie), comment se chauffait-on par le passé (cours d’histoire), comment construire un panneau solaire ou une éolienne (cours de technologie), etc.
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